Des organisation membres du Réseau camerounais des organisations des droits de l'homme (RECODH) et la délégation de l’Union Européenne au Cameroun se sont réunies à Yaoundé le 27 novembre dernier au cours d’une Rencontre d’échange sur la protection des défenseurs des droits de l’homme au Cameroun.
A la table ronde des défenseurs des droits de l’homme menacés, les acteurs sociaux qui défendent et dénoncent entre autres la violation des droits des communautés riveraines des zones agro-industrielles, l’accaparement des terres des peuples autochtones et les intérêts de communautés locales ont pris la parole pour indiquer que les communautés autours des zones agro-industrielles sont victimes entre autres de :
- Pollution de l’environnement
- Contamination
- Destruction des champs et habitats
- Harcèlement, de viol de femmes et jeunes filles voire des assassinats.
Les Mbororos, Bagyélis, Baka, des peuples autochtones subissent des pressions de la part des institutions étatiques et des industriels qui sont prompts à s’accaparer de leurs terres.
L’OFFGO/ONDH a présenté le cas de Jean Cappelle, un consultant en droits de l’homme de nationalité belge, détenteur d’une carte de séjour, qui a été expulsé du Cameroun le 13 mai 2016.
Sandrine COETS, chargée de Programme pour les questions de droits de l’homme et genre à l’UE, Guest speaker, lors de la table ronde de l’Union Européenne (UE), a présenté l’Instrument européen pour la démocratie et les droits de l'homme et les outils devant servir à la promotion et la protection des défenseurs des droits de l’homme. L’UE, a-t-elle indiqué, est disposée à ouvrir un cadre de dialogue sur des sujets précis pour établir une passerelle de collaboration avec la société civile.
Le Coordonnateur national, Joseph Désiré ZEBZE, au nom du RECODH, a souhaité la bienvenue aux participants et à la délégation de l’Union Européenne. Il a salué l’impressionnant déploiement de l’Union Européenne qui a porté une oreille attentive à ce cadre de dialogue qui tient compte des expériences concrètes des acteurs confrontés à la fois aux dangers qui entourent leur travail de défenseur des droits de l’homme. Il a rappelé la particularité de cette session en indiquant qu’elle traite explicitement de la question de la protection des défenseurs, y compris ceux des peuples autochtones.
Cette Journée du Partenaire s’inscrit dans le cadre de l'initiative de « Renforcement des capacités des défenseurs des droits fonciers des peuples autochtones pour lutter contre les changements climatiques» mise en œuvre conjointement par le RECODH et Minority Rights Group International (MRGI), et financé par l’Instrument Européen pour la Démocratie et des Droits de l’Homme (IEDDH).