À l’initiative du RECODH et MBOSCUDA, la deuxième rencontre de dialogue et de sensibilisation avec les détenteurs d’enjeux sur les conflits agropastoraux au Cameroun a été une occasion de passer au tamis du réel « la complexité de ces confits au Cameroun » et de « sa dimension transfrontalière à travers la Commission Economique des Etats de l’Afrique Centrale ».
C’est achevé. La deuxième rencontre de dialogue et de sensibilisation avec les détenteurs d’enjeux sur les conflits agropastoraux au Cameroun tenue le 25 mars à Yaoundé a été une source d’élargissement de « l’assiette des acteurs étatiques ». La présence entre autres des représentants des ministères camerounais de la Justice, Décentralisation et du Développement local, de l’Agriculture et du Développement rural, de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales, des Forêt et de la Faune, Commission nationale des Droits de l’Homme, de la Commission nationale Anti-Corruption, du Secrétariat à la Défense, le GIZ, a été une occasion de passer au tamis du réel « la complexité de ces confits au Cameroun » et de « sa dimension transfrontalière à travers la Commission Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) ». Le point de vue des acteurs institutionnels a permis « d’harmoniser la compréhension des causes et des conséquences des conflits agro-pastoraux ».
Et pour atténuer les conflits agropastoraux, il ressort qu’il convient de réviser le décret N 78-263 qui fixe les modalités de règlement des litiges agropastoraux afin de le conformer aux réalités actuelles. Le gouvernement camerounais devra œuvrer pour la création des points d’eau et des espaces communautaires qui serviront de pâturages aux éleveurs. Par ailleurs, il devra clarifier la démarcation entre les voies de transhumance et les aires de cultures consacrées à l’agriculture. Les acteurs agropastoraux attendent que le gouvernement camerounais finalise la réforme foncière et l’élaboration du code pastoral. Les acteurs agropastoraux vont devoir cliquer sur la CONAC pour atténuer les élans de corruption liés aux activités agro-pastorales et aux conflits agropastoraux et identitaires.
La rencontre de dialogue et de sensibilisation avec les détenteurs d’enjeux est une initiative entre autres du RECODH et de l’association MBOSCUDA dans la mise en œuvre du « Réseaux pour la Paix : prévenir et résoudre les conflits grâce des mécanismes d’alerte précoce en Afrique ». Ce projet, à titre de rappel, bénéficie du d’une subvention de l'UKAID. Il est une initiative multi-pays notamment le Cameroun, l'Ouganda et le Kenya en partenariat avec Minority Rights Group International pour « contribuer à une réduction mesurable des conflits aux élans identitaires liés aux activités agro-pastorales ».