Cette volonté de 54 pays du Groupe africain a été exprimée dans une lettre signée le 12 juin 2020 et adressée à cette instance onusienne.
Avec la reprise de la 43e session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU du 15 au 19 juin prochain au Palais des Nations, loin d’être une injonction, l'Afrique réclame un débat sur le racisme et les violences policières. Cette volonté de 54 pays du Groupe africain a été exprimée dans une lettre signée le 12 juin 2020 et adressée à la présidente du Conseil des droits de l'homme, l'Autrichienne Elisabeth Tichy-Fisslberger.
L’Afrique appelle à un "débat urgent sur les violations actuelles des droits de l'homme d'inspiration raciale, le racisme systémique, la brutalité policière contre les personnes d'ascendance africaine et la violence contre les manifestations pacifiques".
L’ambassadeur du Burkina Faso auprès des Nations Unies à Genève (Suisse), coordonnateur pour les questions des droits humains, Dieudonné Désiré Sougouri, au nom du Groupe africain s’appuie sur "Les événements tragiques du 25 mai 2020 à Minneapolis aux Etats-Unis qui ont entraîné la mort de George Floyd » pour dire à quel point ce débat devient nécessaire et s’impose à la communauté internationale et aux instances onusiennes. Surtout ces événements tragiques, selon le diplomate burkinabè « ont déclenché des protestations dans le monde entier contre l'injustice et la brutalité auxquelles les personnes d'ascendance africaine sont confrontées quotidiennement dans de nombreuses régions du monde ».
Dans cette quête, l’Afrique veut persévérer au point de croire que cela va aboutir à quelque chose. Le Conseil des droits de l'homme après la session interrompue de mars du fait de la pandémie de Covid-19 va-t-elle inscrire le sujet sur le racisme et l'impunité à la table des discussions ?
La mort de George Floyd qui « n'est malheureusement pas un incident isolé » tient lieu d’alibi à la fois pour dénoncer le racisme et les violences policières.