Ils ont sous l’égide du Réseau Camerounais des Organisations de Droits de l’Homme (RECODH) et de l’association de développement socioculturel des Mbororos (MBOSCUDA) été formés pour intervenir sur des cas identifiés et prévenir des escalades violentes.
28 ambassadeurs de la paix issus des régions de l’Adamaoua, de l’Est, de l’Ouest et du Nord-Ouest ont vu leurs capacités renforcées à la suite d’une formation les ayant permis d’avoir des « outils d’analyse, les approches d’intervention communautaire et de mécanisme d’alerte ».
Du 28 au 30 septembre, ils ont « suivi plusieurs des leçons sur les conflits agropastoraux », a indiqué Henriette Yemdju, une ambassadrice de la paix issue de la localité de Mbouda, dans la région de l’Ouest. Ce qui leur a permis de découvrir qu’ils vivent des « conflits entre éleveurs et agriculteurs tous les jours sans le savoir ». A présent a-t-elle dit, « nous avons la capacité à jouer des médiateurs dans ces conflits et d’amener les gens à s’entendre ».
Dans le département du Noun, région de l’Ouest, notamment dans la localité de Didango, « ces conflits sont beaucoup plus intensifs en saison sèche où la rareté de l’herbe et de l’eau se présente », a indiqué un ambassadeur de la paix, Lerah Amadou. Cela tient du fait que « la délimitation des zones d’élevage et d’agriculture n’est pas appliquée sur le terrain ». Conséquence, « il y a grincement de dent entre éleveurs et agriculteurs ». Et les conflits naissent du fait que les agriculteurs « ont besoin de terres pour cultiver » au point d’ignorer l’existence des éleveurs. « C’est là où il y a problème », soutient-il.
Le projet « Réseaux pour la Paix : prévenir et résoudre les conflits grâce des mécanismes d’alerte précoce en Afrique » multi-pays est mis en œuvre au Cameroun en partenariat avec Minority Rights Group International (MRGI), avec le soutien du DFID/UKAID.